Nous devions rentrer à Bordeaux jeudi. Mais c'est foutu : le trafic aérien est immobilisé pour cause de neige. Allez, allez, on époussette son revers et on relève le nez pour affronter l'hiver avec le sourire ! Je sourirais, d'ailleurs, si je ne savais pas Lucie seule ... 
Arrivée lundi, claquée. Hier, "homesick" (le mal du pays), c'était pas la joie. Aujourd'hui, le fait d'être sortie faire des courses et celui d'avoir cuisiner un gratin ... dauphinois, font que ça va mieux (d'autant que je sais que Lucie est en bonne compagnie ce soir). Oui, j'avance dans mes cours, mais lentement ...
Chris et moi sommes partis de Bordeaux lundi matin. Nous sommes, évidemment, bien arrivés à Londres. Que dire sinon que ma fille me manque ?
La semaine dernière, en compagnie de Lucie, je suis descendue dans le Var pour aider ma mère à s'installer dans son nouveau logement. L'occasion fit de nous des larronnes, d'autant que c'était la rentrée : Cloc et moi avons repris le chemin de notre école du Pont du Las, à Toulon, un peu émues par ce souvenir vieux de près de quarante ans (oui ...). Evidemment, un pélerinage chez "Benedetto" (le mercier qui vendait aussi des bonbons et chez qui nous dépensions les pièces données pour la quête de la messe) s'imposait. La boutique a changé de mains mais elle est toujours là, avec la même raison sociale et la même profusion de bonbons !
Je suis en disponibilité cette année et nous avons mis en vente l'appart de La Rochelle, depuis le départ de ma mère. Elle occupe maintenant un petit studio près de chez Maryse, dans un petit village provençal où je suis allée l'aider à s'installer la semaine dernière. Elle s'y plaît bien. Mes nièces sont, l'une en scolarité à Cognac, l'autre en activité professionnelle à Limoges. Chapître clos et je n'en suis pas fâchée !
En pleine ville et au dernier étage, cette petite terrasse nous plaît beaucoup ! Ses ballustres, ses sculptures et les séquoïas immenses au feuillage vert tendre ... Un lieu d'harmonie, avec Londres tout autour, et Mon Coeur tout près.
Pour prendre un peu d'altitude, je suis allée rejoindre Chris à Londres ce week-end. Au-dessus des nuages, le ciel est toujours bleu et à l'approche de Londres, le ciel se dégage : oui, il fait très beau en Angleterre !
Mais où cela mène-t-il ? Je n'ai plus envie d'avancer et redevient la scorpionne qui au milieu du cercle s'empoisonne.
En scrutant les perspectives, il est peu probable que j'obtienne ma mutation sur Bordeaux (parce qu'il y a de moins en moins de postes). L'avenir me semble obscur, m'effraie et m'oppresse. Et le présent, ici à LR, est invivable, qu'il s'agisse de mes soirées ou de mes journées. Non-Être ...
Mon impatience joyeuse du jeudi soir ("demain, je rentre à la maison ...") a disparu pour faire place à une fatigue infinie : la route dans un sens, puis la route dans l'autre sens, et recommencer ... On n'en meurt pas, pour preuve je suis en vie. Mais sans envie (ce qui signe un début de dépression). Je zig-zag, de Bordeaux à La Rochelle et de La Rochelle à Bordeaux. D'un côté le temps, interminable, dure si longtemps. De l'autre côté, le week-end à la maison, je ne le vois pas passer : à peine suis-je arrivée qu'il me faut repartir! à quoi bon tout ça ? Je suis fatiguée.
Ce n'est pas si loin de chez nous ... J'ai été éblouie par la magnifiscence de Saint-Sébastien, au Nord de l'Espagne, que Chris m'a fait découvrir. Les bars à tapas ont conquis les enfants. La boîte de jazz avec son distributeur de cigarettes nous a proprement ébahis ! L'architecture de la ville nous a conquis. Je brûle d'y retourner ...
Froufroutantes, les bottes montantes ! A porter avec un legging et une petite robe à paillettes. Pour parfaire cette tenue "du soir", une petite pochette scintillante avec un gros fermoir décoratif. Le tour est joué pour la soirée du 12 mars (le gala des étudiants).
Etant prévu que ma nièce se joigne à ma fille, pour la soirée du mois de mars, je lui ai pris la même tenue, mais en gris clair. Le changement de couleur, sur leurs silhouettes différentes, crée un porter complètement autre. Vive la différence ! (et l'individualité...)
Au premier plan de cette vue aérienne, l'amas de gros bâtiments qui composent le lycée où je travaille. Dans les semaines qui viennent : - je demanderai un poste à Bordeaux, - je demanderai un temps partiel au cas où je serais encore loin de chez moi, - je demanderai quelques jours de congès pour passer mes examens. Demandes dont les réponses seront attendues avec intérêt ... Le plus difficile pour moi, est de considérer les choses avec hauteur, bousculée dans la précipitation des jours qui passent. Mais je m'y efforce ...
J'aime la neige pour sa blancheur immaculée, le silence des bruits étouffés, et les souvenirs anciens de Saint-Dizier l'hiver. Mais cette photo montre, bien sûr, mercredi dernier à La Rochelle.
